Comment est habité le Canada à travers son histoire ?

 

C’est ce que souhaitent raconter Valentin Astier et Camille Charpigny avec Ghedeist. Le titre du projet, un mot inventé par Glenn Albrecht pour le besoin de s’exprimer sur nos nouvelles expériences quant aux changements climatiques. Ce mot évoque la conscience d'une force qui maintient tous les êtres vivants ensemble ; sentiment d'une interdépendance symbiotique profonde entre soi et les autres êtres vivants et leur rassemblement pour vivre ensemble dans des espaces partagés sur Terre.

 

Aujourd'hui, porté·es par leur intérêt face à l’histoire de ces lieux, Valentin et Camille projettent leur voyage en l’entourant d'images et de mots. En cultivant une conscience aiguë de ces vastes territoires, en créant une tapisserie visuelle et textuelle.

 

À travers un périple de trois mois sillonnant le Canada d'est en ouest, se dessine une réflexion sur l'occupation de l'espace, sur la manière dont l'humain s'inscrit dans ces territoires démesurés. Chaque image de cette exposition est une strophe d’un poème visuel célébrant la beauté brute du Canada tout en questionnant notre rapport à ces espaces, entre désir de conquête et nécessaire humilité face à l'immensité.

 

Cette série photographique nous rappelle que le territoire canadien est un espace complexe où se superposent les récits : celui des peuples autochtones qui habitent ces terres depuis des millénaires, celui des vagues successives de colonisation, celui de l’assimilation, celui de sa transformation radicale à l’arrivée du train, puis de la voiture et tous ces témoins silencieux d'histoires humaines inachevées.